Trois œuvres d'art pour la nouvelle station métro "Gare Centrale"

Les travaux de rénovation de la station de métro Gare Centrale progressent. Comme prévu, ils sont entrés il y a quelques semaines dans leur dernière phase, d’une durée estimée à 16 mois. Il s’agit de poursuivre, du côté bas de la Ville, l’agrandissement et la rénovation de cette station qui est une des premières du réseau de métro.

Malgré sa situation au cœur du réseau, la Gare Centrale est également l’une des rares stations sur le réseau bruxellois dépourvue d’œuvres d’art. C’est la raison pour laquelle Bruxelles Mobilité, en collaboration avec la STIB et le bureau d’architecture Van Campenhout, a profité de l’agrandissement des volumes pour proposer différents espaces aux artistes :

Pour la Ministre bruxelloise de la Mobilité : "Chaque jour des dizaines de milliers de personnes se croisent, se rencontrent, s’assoient dans nos métros. Les stations de la capitale sont un remarquable musée, accessible à tous. Grâce a cette rénovation et ces trois artistes, la Gare Centrale, l’une des stations les plus visitées de Bruxelles, devient plus chaleureuse, plus accueillante et plus personnelle. Vous y êtes plus que les bienvenu(e)s ! "

Au total, ce sont 27 artistes belges ou résidents en Belgique qui ont été présélectionnés par la Commission Artistique de Bruxelles Mobilité, composée d’experts en art, architecture, urbanisme et sociologie. Sur les 27 artistes, 12 ont été invités à remettre une esquisse détaillée mais aussi une note expliquant comment l’œuvre se déploiera dans les espaces.

2 artistes et 1 collectif sont maintenant retenus. Ils débuteront dès la mi-juin la phase d’avant-projet. L’année 2025 sera consacrée à la finalisation des projets, qui seront exécutés en 2026 et 2027.

Présentation des trois lauréats

Le collectif « The Mental Masonry Lab », composé de Mira Sanders, Cédric Noël et Jolien de Nijs, propose l'œuvre d'art The Cloud.

The Cloud prendra la forme d’un dessin mural capturant la diversité et l'essence des 19 communes de la Région bruxelloise. Pour ce faire, les artistes développeront un atlas visuel constitué à travers le matériau urbain, les traces de l'histoire, les éléments naturels ou la fantaisie de l’instant. Parmi la multitude d’éléments combinés, on reconnaîtra un coin de rue, la silhouette d'un chat, le détail d’une façade,...

Isabelle Arthuis : "Mon idée pour la gare centrale est de créer un dispositif spécifique pour exposer de la photographie dans l’espace public, de diriger et orienter le regard, de jouer avec le réel, le présent et le passé, de mêler l’extérieur et l’intérieur, l’art et le quotidien."

Les photographies, encadrées dans les anciens supports de communication de la STIB, seront des détails de peintures, de sculptures et d’éléments architecturaux extraits du patrimoine culturel bruxellois. ​ Il s’agit, par ces recadrages, de créer une rythmique dynamique qui puisse accompagner et immerger les usagers dans une expérience similaire à celle d’un musée tout en les invitant à redécouvrir leur héritage culturel. ​ ​

Hans Op de Beeck prendra possession des parois murales sur les quais, du sol au plafond, au moyen de grandes aquarelles en noir et blanc. L'usager du métro, en attente de la rame, entrera dans un livre d'images de contes de fées grandeur nature, avec des paysages, des intérieurs et des personnages énigmatiques et imaginaires. Il invite l'usager du métro à rêver et à respirer mentalement : « Le défi consiste à maintenir ​ l'exécution de ce projet aussi immersive que possible afin que les images deviennent une véritable expérience pour tous. » explique l'artiste.